La Chapelle
Attestée dès 1426, la chapelle St Jean de St Amant était propriété de l’ordre de St Jean de Jérusalem, confrérie hospitalière. Elle était membre de la commanderie d’Olloix.
Oratoire de simple dévotion, il ne pouvait y être célébré des sacrements. Son origine est à rechercher dans le culte de l’eau (voir Sources des Fongerines) puisqu’un canal conduisant l’eau des Fongerines passait à proximité de la chapelle. Elle était aussi située sur l’accès principal de St Amant, au niveau du franchissement de la Monne.
D’environ 4 m de large et à peine 6 m de long, elle était voûtée et « enterrée du côté de la montagne ». Il n’y avait pas d’accès direct. Il fallait passer sous la première arche du pont.
Elle était couverte de tuiles creuses, avec un clocher avec deux arcades sans cloches, une porte en bois fermant à clefs, un grand autel avec un marbre sacré.
Les accessoires et ornements comprenaient deux nappes, un devant d’autel, une chasuble verte, deux chandeliers, un calice avec sa pataine, un crucifix, un tableau où est dépeint St Jean Baptiste.
Une messe était dite deux fois par mois, par le prêtre aumônier de St Amant pour lequel service il percevait deux sestiers de seigle.
Régulièrement inondée et profanée par les débordements de la Monne, elle cesse d’être utilisée à la fin du 17ème siècle. La chapelle et ses dépendances perdent leur statut de membre à part entière et sont alors rattachées administrativement au Domaine agricole de Polagnat (aussi membre de la commanderie d’Olloix).
Le terroir sur laquelle elle était implantée se dénommait « les terres de l’Hôpital ». Les terres étaient louées. Les baux à ferme étaient signés par le fermier du Domaine de Polagnat (St Sandoux). Elle était entourée d’un jardin, d’une chènevière (pour cultiver le chanvre) et d’un terrain contenant des arbres fruitiers et des noyers.
Au 18ème siècle, elle est considérée comme une masure mais néanmoins elle figure sur le plan d’arpentement de 1772.
À la révolution, le jardin et les terres de l’hôpital sont vendus à des particuliers.
Le 2 Octobre 1792, le conseil municipal vient constater que la Monne a emporté ce qui restait de la voûte de la chapelle.
Des pierres en arkose seront tirées du lit de la rivière, pour reconstituer ce qui figure aujourd’hui comme étant le porche d’entrée de la chapelle.