Les
Fongerines

Les sources des Fongerines sont issues d’une nappe profonde située sur le Puy de Peyronère. L’amplitude des variations de débit est faible. Le maximum enregistré par le BRGM est 57 litres/seconde. La température de l’eau est constante comprise entre 9 et 10°C, confirmant l’origine profonde de cette eau.

Les premières informations collectées remontent au début du 15ème siècle.

Sources d’eau potable, il fallait franchir la Monne pour venir puiser son eau. Elles ont probablement fait l’objet d’un culte celte, puis christianisé avec la mise en place de l’oratoire Saint-Jean.

Au début du 17ème siècle, il existait une fontaine près du pont de la Monne. Un canal avait été construit pour acheminer une partie de l’eau de la source à la fontaine puis l’eau passait sous la première arche du pont et était amenée devant la chapelle Saint-Jean. La fontaine et la chapelle étaient la propriété de l’ordre de Malte (Juin 1617). L’accès à la fontaine était peu commode et s’effectuait par un escalier.

Au 18ème siècle, avec la création de puits et de fontaines alimentées par la Veyre au centre du village, les eaux des Fongerines ont trouvé une autre utilité. La fontaine est remplacée par une serve (bac) utilisée par les tonneliers pour faire tremper les cercles de bois destinés à la fabrication des tonneaux (1831).

Après la révolution, la source devient propriété privée. En 1809, les héritiers Jaubourg et Martinet disposent d’un droit de prise d’eau.

Les premiers lavoirs font leur apparition au début du 18ème siècle. De structure très grossière (simples pierres à laver), ils étaient situés en amont, et régulièrement emportés lors des crues de la Monne.

Le 03 Février 1851, l’assemblée législative sous Napoléon III, vote un crédit spécial pour financer à 30% la construction des lavoirs. Le conseil municipal décide alors de la réalisation d’un lavoir communal aux Fongerines. Cependant en 1856, il est endommagé par une crue de la Monne. En 1865, le conseil municipal vote le déplacement du lavoir des Fongerines.

En 1877, Mr Le Maire (Cousin de la Tour Fondue) devient propriétaire des sources et obtient l’autorisation de réaliser un captage. Il fait remplacer l’escalier par une chaussée d’accès au lavoir. Il fait reconstruire à ses frais le lavoir en pierre de taille qui faisait à l’époque 18 mètres de long sur trois mètres de large alimenté par le trop plein du captage.

En 1881, le mur de protection est construit contre la Monne.

En 1886, des poteaux à écarter le linge sont installés.

En 1896, le conseil municipal vote contre le fait de couvrir le lavoir.

En 1906, Mr Juilhard devenu propriétaire du captage entend utiliser les eaux des Fongerines pour une buanderie privée. La municipalité est alors dans la nécessité d’utiliser un autre captage pour alimenter les lavoirs.

En 1910, un hangar-abri est construit pour faire sécher le linge.

En 1912, un second lavoir est construit sous le hangar.

Au début du 20ème siècle, les habitants de St Amant venaient laver la laine dans les eaux des lavoirs des Fongerines, réputées pour leurs propriétés adoucissantes. La qualité de ses eaux ont permis son utilisation pour cultiver du cresson des fontaines et pour faire des bassins d’alevinage.

Étymologie :  Font ou Fonts = Fontaines, sources et aussi griffon

Gerines : du gaulois jurona, jors, juris : bois ou hauteur boisée