Le Pont
de la Monne

Ce pont est très ancien ; ses culées datent de l’époque mérovingienne (VIe siècle).

Son aspect actuel avec ses redents triangulaires, ses arches et l’emploi d’arkose pour la construction, date du XIIe siècle.

En période de crues de l’Allier ce pont permettait la communication entre Issoire et Clermont-Ferrand par La Sauvetat et Plauzat. Il a joué, jusqu’au XVIIIe siècle, un rôle économique important pour Saint-Amant. Il était entouré des fontaines de Fongerines, de lavoirs, de biefs, moulins, tanneries…

L’armorial établi en 1450 par Guillaume Revel pour Charles 1er de Bourbon, du d’Auvergne, fournit une vue précise du pont et de la ville où l’on reconnaît tout le bâti actuel.

Marguerite de Valois, dite la reine Margot, épouse du futur Henri IV, a traversé ce pont le 21 octobre 1586 escortée de 100 arquebusiers. Suite à un complot du roi Henri III, son frère, et de Catherine de Médicis, sa mère, elle était prisonnière, sous la garde du Marquis de Canillac seigneur des châteaux de Murol et de La Barge.

Avec les crues de la Monne et les attaques du temps, le pont s’est dégradé. Sous la Révolution il n’était plus praticable et menaçait ruine.

Au XXe siècle, Victor Charreton de sa résidence au Château de La Tour Fondue, surplombait les gorges de la Monne. Il puisera dans la contemplation du pont des sources d’inspiration constantes.